ZAZEN c'est ZAZEN
4 participants
Page 1 sur 1
ZAZEN c'est ZAZEN
ZAZEN c'est ZAZEN !
De la même manière que l'Univers ne connaît pas d'extériorité à lui-même, aucune crainte, aucun espoir, aucun rejet, aucune attirance ne vient perturber l'exercice de zazen.
PRATIQUER ZAZEN de la même manière que l'on RENTRERA DANS SON CERCUEIL recommande Deshimaru … sans RIEN N'Y APPORTER.
La pratique de zazen c'est réaliser le peu d'importance des choses et des évênements et EN MEME TEMPS et au MEME INSTANT, accomplir notre tâche quotidienne comme si l'existence du monde en dépendait.
Le reste n'est que temps perdu.
De la même manière que l'Univers ne connaît pas d'extériorité à lui-même, aucune crainte, aucun espoir, aucun rejet, aucune attirance ne vient perturber l'exercice de zazen.
PRATIQUER ZAZEN de la même manière que l'on RENTRERA DANS SON CERCUEIL recommande Deshimaru … sans RIEN N'Y APPORTER.
La pratique de zazen c'est réaliser le peu d'importance des choses et des évênements et EN MEME TEMPS et au MEME INSTANT, accomplir notre tâche quotidienne comme si l'existence du monde en dépendait.
Le reste n'est que temps perdu.
shakhyam- Messages : 303
Date d'inscription : 08/10/2013
Age : 84
Localisation : ici et ailleurs
Re: ZAZEN c'est ZAZEN
Qu'en savez-vous ? et comment le savez-vous ?shakhyam a écrit:De la même manière que l'Univers ne connaît pas d'extériorité à lui-même, aucune crainte, aucun espoir, aucun rejet, aucune attirance ne vient perturber l'exercice de zazen.
Personnellement je crois en une puissance supérieure qui n'a rien à voir avec le Big Bang des scientifiques et qui intervient dans les affaires humaines. Peu importe le nom qu'on lui donne mais son existence me semble avérée et peu importe la façon dont on rentrera dans son cercueil.
kirikou- Messages : 3
Date d'inscription : 09/10/2013
Re: ZAZEN c'est ZAZEN
Depuis la nuit des temps où les êtres sensibles ont commencé à s'interroger sur l'Univers, son existence, son commencement, sa fin, il y eut recherche d'explications de toutes sortes dont la nature essentielle était d'être extérieure à ce qu'elles prétendaient expliquées.
Toutes reposaient sur le même prédicat à savoir, la distinction séparative du principe justificateur de ce qu'il justifie, d'où le dualisme qui, de fait, interdisait l'unification des forces créatives et de leur création. Cette interdiction "de fait" était bien commode dans la mesure où elle justifiait "divinement" ou "magiquement" les pouvoirs en place qu'ils soient séculiers ou religieux.
Certes il y eut quelques hommes : PLOTIN, Nicolas de CUES, Maître ECKHART et d'autres ... qui mettaient l'accent sur la complémentarité des contraires et/ou leur origine commune mais leur voix ne fut guère entendue car elle ruinait le/les systèmes hiérarchiques en place.
Cependant ces recherches et leur conclusion reposaient toutes sur une identification à l'esprit humain en ce qu'il prenait pour argent comptant ce que lui révêlaient ses sens à partir d'un a-priori selon lequel l'Homme était fait à la semblance d'un Dieu imaginativement posé comme créateur. La boucle était ainsi bouclée et la recherche confortait l'a-priori qui lui-même la confortait et la justifiait.
Il en découle la certitude d'une durée temporelle des évènements les dotant d'une "éternité" relative par rapport à l'existence humaine. Ce point de vue partial et partiel s'appuie sur la nécessité pour l'Ego de "créer" des entités lui assurant réciproquement sa propre pérennisation. C'est un acte de foi, louable en soi, qui néanmoins repose sur une inversion du regard totalement généré par un égo apropriateur et dominateur.
En effet ce point de vue fige, concrétise une temporalité évanescente qui disparait à peine advenue à la présence (le passé) ou qui n'existe pas encore (le futur) créant ainsi une durée fictive qui semble se dérouler linéairement... avec évidemment un maitre du jeu qui ressemble comme un frère à l'Ego déjà mentionné.
Zazen fait litière de ce type de raisonnement en ce que sa pratique implique et repose sur un temps qui ne se déroule pas. Zazen c'est naître à une dimension de l'être humain où l'Ego n'est plus prédominant et où l'absence de discrimination permet l'advenue de notre visage originel dont les actes quotidiens sont le reflet. Il n'y a pas d'échappatoire, de karma, de destin, de récompense possible ni accumulation de mérites sous l'égide d'une entité éternelle à laquelle ne s'agit même pas de se confronter, si ce n'est en termes de fantasmagorie ou de phantasmes.
C'est la raison pour laquelle zazen c'est zazen. Rien de plus, rien de moins.
Toutes reposaient sur le même prédicat à savoir, la distinction séparative du principe justificateur de ce qu'il justifie, d'où le dualisme qui, de fait, interdisait l'unification des forces créatives et de leur création. Cette interdiction "de fait" était bien commode dans la mesure où elle justifiait "divinement" ou "magiquement" les pouvoirs en place qu'ils soient séculiers ou religieux.
Certes il y eut quelques hommes : PLOTIN, Nicolas de CUES, Maître ECKHART et d'autres ... qui mettaient l'accent sur la complémentarité des contraires et/ou leur origine commune mais leur voix ne fut guère entendue car elle ruinait le/les systèmes hiérarchiques en place.
Cependant ces recherches et leur conclusion reposaient toutes sur une identification à l'esprit humain en ce qu'il prenait pour argent comptant ce que lui révêlaient ses sens à partir d'un a-priori selon lequel l'Homme était fait à la semblance d'un Dieu imaginativement posé comme créateur. La boucle était ainsi bouclée et la recherche confortait l'a-priori qui lui-même la confortait et la justifiait.
Il en découle la certitude d'une durée temporelle des évènements les dotant d'une "éternité" relative par rapport à l'existence humaine. Ce point de vue partial et partiel s'appuie sur la nécessité pour l'Ego de "créer" des entités lui assurant réciproquement sa propre pérennisation. C'est un acte de foi, louable en soi, qui néanmoins repose sur une inversion du regard totalement généré par un égo apropriateur et dominateur.
En effet ce point de vue fige, concrétise une temporalité évanescente qui disparait à peine advenue à la présence (le passé) ou qui n'existe pas encore (le futur) créant ainsi une durée fictive qui semble se dérouler linéairement... avec évidemment un maitre du jeu qui ressemble comme un frère à l'Ego déjà mentionné.
Zazen fait litière de ce type de raisonnement en ce que sa pratique implique et repose sur un temps qui ne se déroule pas. Zazen c'est naître à une dimension de l'être humain où l'Ego n'est plus prédominant et où l'absence de discrimination permet l'advenue de notre visage originel dont les actes quotidiens sont le reflet. Il n'y a pas d'échappatoire, de karma, de destin, de récompense possible ni accumulation de mérites sous l'égide d'une entité éternelle à laquelle ne s'agit même pas de se confronter, si ce n'est en termes de fantasmagorie ou de phantasmes.
C'est la raison pour laquelle zazen c'est zazen. Rien de plus, rien de moins.
shakhyam- Messages : 303
Date d'inscription : 08/10/2013
Age : 84
Localisation : ici et ailleurs
Re: ZAZEN c'est ZAZEN
Excuses - Ces trois derniers articles ont été redoublés par le fait d'une erreur de manipulation qui les a fait disparaître malencontreusement. Ils sont maintenant à votre disposition.
shakhyam- Messages : 303
Date d'inscription : 08/10/2013
Age : 84
Localisation : ici et ailleurs
Re: ZAZEN c'est ZAZEN
"Les hommes agissent toujours en vue d'une fin, en vue de l'utilité qu'ils désirent ... d'où il résulte qu'ils ne cherchent jamais à savoir que les causes finales des choses achevées et que dès qu'ils en ont connaissance, ils trouvent le repos car ils n'ont plus aucune raison de douter.
S'ils ne peuvent pas avoir connaissance de ces causes par autrui il ne leur reste qu'à se retourner vers eux-mêmes et à réfléchir aux fins qui les détermine d'habitude à des actions semblables et à juger ainsi nécessairement d'après leur nature propre. En outre ils trouvent en eux-mêmes un certain nombre de moyens qui leur servent à se procurer ce qui leur est utile comme par exemple les yeux pour voir, les dents pour mâcher, les herbes et les animaux pour se nourrir et se soleil pour s'éclairer, la mer pour nourrir les poissons etc etc ...
Ils finissent donc à considérer toutes ces choses naturelles comme des moyens pour leur utilité propre et comme ils savent que ces moyens ils les ont trouvé mais ne les ont pas agencés eux-mêmes, ils ont tous les moyens de croire qu'il y a quelqu'un d'autre qui les a agencé à leur usage car ayant considéré ces choses comme des moyens, ils ne peuvent pas croire qu'elles se soient faites d'elle-même et pensant aux moyens qu'ils ont l'habitude d'agencer pour eux-mêmes, ils conclu qu'il devait y avait un ou plusieurs maîtres de la nature doués de la liberté humaine qui ont pris soin de tout pour eux et qui ont tout fait pour leur convenir.
Or, comme ils n'ont jamais eu aucun renseignements sur le naturel de ces êtres, ils ont du en juger d'après le leur. Ils ont donc ainsi admis que les dieux dispose tout à l'usage des hommes pour se les attacher et être grandement honorés par eux. D'où il résulte que chacun d'eux, suivant son naturel propre, inventa des moyens divers de rendre un culte à Dieu afin que Dieu l'aima plus que tous les autres et mis la nature entière au service de son aveugle désir et son insatiable avidité."
Au travers de cette citation, SPINOZA, dont on connait les démélés avec sa propre communauté - et pour cause - conforte le caractère anthropomorphe de toute représentation d'un principe directeur du monde. Le bouddhisme lui-même n'est pas exempt de cette remarque car l'attribution à tous les êtres sensibles de la Nature de Bouddha me semble bien être du même ressort en établissant, au prétexte d'unité, cette Nature comme étant constitutive de l'être humain.
Comment en effet penser autrement ? C'est le cheminement naturel de l'Esprit que de postuler une "semblance" ou "ressemblance" à rechercher dans les évènements et à l'y trouver ... à condition d'accompagner sa montée en puissance d'un "décrochage" de tous processus de personnalisation, ce qui en l'occurence est impossible à ceux à qui SPINOZA s'adresse, quelque soit leur sensibilité.
S'ils ne peuvent pas avoir connaissance de ces causes par autrui il ne leur reste qu'à se retourner vers eux-mêmes et à réfléchir aux fins qui les détermine d'habitude à des actions semblables et à juger ainsi nécessairement d'après leur nature propre. En outre ils trouvent en eux-mêmes un certain nombre de moyens qui leur servent à se procurer ce qui leur est utile comme par exemple les yeux pour voir, les dents pour mâcher, les herbes et les animaux pour se nourrir et se soleil pour s'éclairer, la mer pour nourrir les poissons etc etc ...
Ils finissent donc à considérer toutes ces choses naturelles comme des moyens pour leur utilité propre et comme ils savent que ces moyens ils les ont trouvé mais ne les ont pas agencés eux-mêmes, ils ont tous les moyens de croire qu'il y a quelqu'un d'autre qui les a agencé à leur usage car ayant considéré ces choses comme des moyens, ils ne peuvent pas croire qu'elles se soient faites d'elle-même et pensant aux moyens qu'ils ont l'habitude d'agencer pour eux-mêmes, ils conclu qu'il devait y avait un ou plusieurs maîtres de la nature doués de la liberté humaine qui ont pris soin de tout pour eux et qui ont tout fait pour leur convenir.
Or, comme ils n'ont jamais eu aucun renseignements sur le naturel de ces êtres, ils ont du en juger d'après le leur. Ils ont donc ainsi admis que les dieux dispose tout à l'usage des hommes pour se les attacher et être grandement honorés par eux. D'où il résulte que chacun d'eux, suivant son naturel propre, inventa des moyens divers de rendre un culte à Dieu afin que Dieu l'aima plus que tous les autres et mis la nature entière au service de son aveugle désir et son insatiable avidité."
Au travers de cette citation, SPINOZA, dont on connait les démélés avec sa propre communauté - et pour cause - conforte le caractère anthropomorphe de toute représentation d'un principe directeur du monde. Le bouddhisme lui-même n'est pas exempt de cette remarque car l'attribution à tous les êtres sensibles de la Nature de Bouddha me semble bien être du même ressort en établissant, au prétexte d'unité, cette Nature comme étant constitutive de l'être humain.
Comment en effet penser autrement ? C'est le cheminement naturel de l'Esprit que de postuler une "semblance" ou "ressemblance" à rechercher dans les évènements et à l'y trouver ... à condition d'accompagner sa montée en puissance d'un "décrochage" de tous processus de personnalisation, ce qui en l'occurence est impossible à ceux à qui SPINOZA s'adresse, quelque soit leur sensibilité.
shakhyam- Messages : 303
Date d'inscription : 08/10/2013
Age : 84
Localisation : ici et ailleurs
Re: ZAZEN c'est ZAZEN
Le bouddhisme lui-même n'est pas exempt de cette remarque car l'attribution à tous les êtres sensibles de la Nature de Bouddha me semble bien être du même ressort en établissant, au prétexte d'unité, cette Nature comme étant constitutive de l'être humain.
Tu veux dire par la que dharma accorde à tous les êtres humains la nature de bouddha "sous prétexte d'unité" pour donner un sens à l'homme et aux animaux ?
La nature de bouddha qui est quelque chose de naturel, est interprété par l'homme comme un moyen de sa propre utilité car ils pensent que quelque chose l'a agencé pour que l'homme puisse sans servir ? Comme les dents pour mâcher de Spinoza.
Gassho.
Tu veux dire par la que dharma accorde à tous les êtres humains la nature de bouddha "sous prétexte d'unité" pour donner un sens à l'homme et aux animaux ?
La nature de bouddha qui est quelque chose de naturel, est interprété par l'homme comme un moyen de sa propre utilité car ils pensent que quelque chose l'a agencé pour que l'homme puisse sans servir ? Comme les dents pour mâcher de Spinoza.
Gassho.
Eussère- Messages : 78
Date d'inscription : 29/11/2013
Age : 34
Localisation : 17 mars 2016
Re: ZAZEN c'est ZAZEN
En effet, c'est bien ce que je veux dire. Cette Nature est une réification, une chosification d'un évènement particulier - l'Eveil de Gautama - dont la tradition, non seulement va faire l'élément fondateur d'une nouvelle pratique révolutionnaire pour en assurer la pérennité mais également le fondement "métaphysique" de l'être humain, avec éventuellement une visée eschatologique que précisément Zazen ne cautionne pas.
shakhyam- Messages : 303
Date d'inscription : 08/10/2013
Age : 84
Localisation : ici et ailleurs
Re: ZAZEN c'est ZAZEN
Magnifique ce texte en rouge de SPINOZA...Je commenterai que l'homme qui utilise la nature à des fins narcissiques, trouve au travers de sa compréhension des raisons pour lesquelles elle serait sensée lui donner pour contenter son narcissisme, l'occasion d'expérimenter de manière concomitante à cette compréhension de la "raison de ce don" comme don, le don ultérieur non encore actualisé, comme légitimation du bien fondé de ses efforts pour comprendre comme raison, intention intrinsèque à la nature de l'esprit qui est manque. Le don de la compréhension de l'existence d'une motivation de la nature quant à une volonté qui lui serait propre de contenter l'homme avide et narcissique, pourra connaître sa rédemption au travers de la conscience de ce don ultérieur non encore actualisé, offrant au regard la vue du cheminement infini vers la compréhension comme raison d'être de son narcissisme, de ses doutes, de ses victoires comme tremplin vers le don ultérieur, de son manque. Ceux là, ne chercheront pas à être résorbés par l'homme, car il comprendra qu'une telle tentative équivaudrait à tenter de scier inutilement la branche sur laquelle il est assis en tant qu'être connaissant; Ainsi, Narcisse pourra voir son reflet qui, dans sa mouvance, révélera son aspect impersonnel comme raison d'investiguer. Par là également, il sera capable de boire à la source de sa propre insatisfaction. Dieu, l'univers, le Tao, l'au delà de Dieu de l'univers et du Tao seront pur manque et à la fois motivation pour l'homme de résorber ce manque dans la vue du manque ultérieur s'actualisant au moment même de la résorption de ses doutes, définissant par là le principe même de la vie.
mimi46- Messages : 304
Date d'inscription : 08/11/2013
Age : 34
Localisation : Lot
Re: ZAZEN c'est ZAZEN
Plus belle la vie, mais plus dure sera la chute !
Avant de répondre sur le fond, je ferais remarquer qu'à vouloir être présent(e) partout, on se plante. Il est vrai que cela n'était pas précisé dans le texte, mais SPINOZA ne faisait que citer QUI ? .... LEIBNITZ ... pas de bol Kamarade ! mais on te pardonnera ! ... quoi ! ton id ...... ah merde ! j'me rappelle plus
Avant de répondre sur le fond, je ferais remarquer qu'à vouloir être présent(e) partout, on se plante. Il est vrai que cela n'était pas précisé dans le texte, mais SPINOZA ne faisait que citer QUI ? .... LEIBNITZ ... pas de bol Kamarade ! mais on te pardonnera ! ... quoi ! ton id ...... ah merde ! j'me rappelle plus
shakhyam- Messages : 303
Date d'inscription : 08/10/2013
Age : 84
Localisation : ici et ailleurs
Re: ZAZEN c'est ZAZEN
shakhyam a écrit:Plus belle la vie, mais plus dure sera la chute !
Avant de répondre sur le fond, je ferais remarquer qu'à vouloir être présent(e) partout, on se plante. Il est vrai que cela n'était pas précisé dans le texte, mais SPINOZA ne faisait que citer QUI ? .... LEIBNITZ ... pas de bol Kamarade ! mais on te pardonnera ! ... quoi ! ton id ...... ah merde ! j'me rappelle plus
Tu réponds sur le fond déjà.
mimi46- Messages : 304
Date d'inscription : 08/11/2013
Age : 34
Localisation : Lot
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum