KAI - Les préceptes

Lors de mon ordination je me suis engagé à respecter les dix préceptes (KAI) qui après la prise de refuge constitue l'essence même du bouddhisme zen.

- Ne pas tuer
- Ne pas voler
- Ne pas convoiter
- Ne pas mentir
- Ne pas s'intoxiquer
- Ne pas critiquer
- Ne pas s'admirer
- Ne pas être avare
- Ne pas se mettre en colère
- Ne pas calomnier les Trois Trésors

Je vous offre, en conséquence, le Grand Trésor des Kai du Bodhisattva

Protéger les kai, c'est purifier votre corps et votre bouche
C'est adopter l'esprit de la concentration juste
Beaucoup écouter crée la vrais sagesse
Pour cette raison les kai sont la racine profonde

Les kai sont le grenier du dharma merveilleux
et le trésor par-delà le monde.
Les kai sont le grand chaland ou la modeste barque
qui font traverser l'océan de la vie et de la mort.

Les kai sont le lac de pureté et de fraîcheur
qui lave et baigne les souffrances ardentes.
Les kai sont le glaive de la témérité
qui neutralise les poisons viciés de la malfaisance.

Les kai sont l'ultime compagnon de la fin
qui aide à franchir les sournoises embûches de la voie.
Les kai sont la porte de l'exquis nectar
où tous les sages s'amusent librement.

Protéger les kai, ce n'est pas se glorifier.
C'est posséder le raffinement et récuser la vulgarité.
Ne pas emprisonner dans un aspect le kai juste.
C'est ne pas produire l'esprit d'erreur.

Aussi est-ce nommé le kai pur et limpide
dont tous les Bouddhas font éloge.
En protégeant les kai l'esprit est sans regret.
Aussi tous les voeux sont-ils pleinement exaucés.

Les kai sont les douves de la forteresse du dharma
qui obstruent le passage à l'insurrection des bonno.
Les kai sont un fort et vaillant général
qui anéantit toutes les armées des démons.

Les kai sont le joyau de la liberté
qui nantit l'homme de l'inestimable trésor
Les kai sont les hauteurs de l'observatoire
d'où l'on joue plaisamment dans tous les samadhi.
Protéger les kai, c'est aplanir la terre

sur laquelle doit s'élever la demeure du samadhi zen.
C'est pouvoir engendrer la lumière de l'infinie sagesse
et en recevoir la luminosité irradiante.

Obtenir le pouvoir sublime de la sagesse du samadhi
accomplir les myriades d'actions dans leur plénitude
et parachever la voie du Bouddha,
de tout cela les kai sont la racine.

Aussi homme sage
protège les kai d'un esprit ferme et constant
quitte à y perdre ta vie
et prend garde à ne pas les violer.

Fais gasshö en joignant paumes et doigts et rends
hommage au Bouddha Shakyamuni et à tous les maîtres.
Maintenant je veux proclamer ceci.
Ecoute attentivement de tout ton esprit.

Si tu portes en toi le plus intime péché
ton esprit doit y répondre par la crainte et la terreur.
Si tu commets une faute, repens t'en sincèrement
et prends la résolution de ne plus transgresser.

Si l'esprit tel un cheval au galop est lancé sur la voie du mal,
ensauvagé, il sera à jamais indomptable.
Mais si tu es inflexible dans la pratique des kai enseignés par Bouddha,
tu pourras exercer le contrôle souverain sur le mors.

Bouddha a professé lui-même l'enseignement des kai,
l'homme vertueux peut y croire et les accueillir.
Un tel homme montera un bon cheval docile,
il pourra exterminer l'armée des bonno.

L'homme doit observer et protéger les kai,
comme la vache estime grandement sa queue
On doit ancrer son esprit et ne point l'égarer
comme le singe est solidement enchainé.

Celui qui n'accepte pas l'enseignement impérieux de Bouddha
et qui n'éprouve ni amour ni joie envers les kai,
un tel homme ne pourra gouverner sa monture!
Il sombrera dans le combat de la vie et de la mort.

Celui qui jour et nuit n'a de cesse pour l'effort diligent
et qui aspire ardemment à l'authentique sagesse,
un tel homme est dans le dharma du Bouddha
et peut recevoir la vie éternelle de pureté et de limpidité.

Il me semble qu'il existe plusieurs règles dans le bouddhisme sur l'utilisation de la parole :
-Ne pas tenir des propos qui désunissent.
-Préférer le silence au bavardage inutile.
-Ne pas renvoyer les défauts de manière trop brutale.

"Les mots ont le pouvoir de guérir et de soigner, lorsqu'ils sont juste et généreux, il peuvent changer le monde". Bouddha.

Du simple bon sens.

Gassho.

On peut même se souvenir du SANGE MO

"De toutes les mauvaises actions que j'ai commises depuis des temps très anciens, nées de mes désirs, de ma colère et de mon ignorance, produites par mon corps, par ma bouche et ma conscience, de tout ce mauvais karma qui est sans commencement, je me confesse et me repens."

Quant à être l'expression du SOI ?? ... à affiner -

Pourquoi se rependre ?
Les désirs, la colère ne sont que les fruits de l'ignorance fondamentale. Plutôt que de se rependre, libère toi de l'ignorance right now !

Rien à confesser, tout se sait. L'ignorance est une facette du samsara.

Gassho.