Religion et engagement
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Religion et engagement
Bonjour,
Les religions à la base se recoupent toutes il me semble dans le "se connaître soi-même" pour le bien de tous, donc de la société.
Les missionnaires ont peut-être été utiles je ne sais pas, mais il y'a quelque chose dans leur démarche d'aller convertir les autres, cette démarche de pénétration, d'un peu hors propos relativement à ce principe que chacun doit s'occuper de son propre équilibre pour que de manière naturelle, ce dernier déteigne sur son environnement. Pour définir la différence entre ces deux attitudes, il y'a bien d'une part, pénétration et de l'autre, réception, sachant que deux attitudes réceptives peuvent cohabiter, alors que deux attitudes pénétrantes ne le peuvent pas. Je crois que c'est Sartre qui disait que ce que je fais, c'est implicitement ce que tout le monde doit faire. Ainsi lorsque quelqu'un pratique la méditation, il ne dit à personne, assied-toi et médite, l'idée plutôt, me semble être à ce sujet ce que dit Sartre justement : "Je m'assois, et tout le monde peut s'il le souhaite en faire autant car je sais que par là, ce que je fais peut être fait par tout le monde". Don Juan un maître Indien Yaki disait en substance que l'homme de connaissance ne pouvait aller vers l'homme ordinaire, et que c'était bien plutôt à l'être ordinaire d'aller vers l'homme de connaissance. C'est bien le problème que pose l'idée d'engagement en religion, je parle (pardon pour ce terme) de la vraie religion dans le sens où l'entendait Richard lorsqu'il disait qu'il y'a autant de religions que d'hommes, ce qui est une autre manière de parler du connais-toi toi même ; le problème de cet engagement donc c'est qu'il doit rester dans le cadre de quelque chose qui ne s'impose pas ne cherche pas à prendre la place de, à changer quelque chose à quelque situation précise, économique ou sociale ou politique ou privée etc.. Si on peut parler d'engagement religieux, ce serait dans le sens ou le pratiquant serait comme un vase qui se tiendrait au coin d'une pièce et que chacun déciderait de regarder ou pas. Il ne s'agit pas non plus de nier le masculin, le dur, le pénétrant, le lumineux, mais tout ceci, à savoir le yang, doit je pense tout d'abords recevoir la bénédiction du yin, c'est à dire concrètement, la bénédiction contenue comme l'exprime Don Juan, dans la démarche du disciple qui va vers le maître par opposition au "maître" qui va vers le disciple. Si le maître va cependant vers le disciple, et qu'il a effectivement les capacités d'un véritable maître, c'est qu'il sera parvenu à réaliser le tour de force de yang-iser (le terme n'est pas joli) le yin, c'est à dire de projeter le vide susceptible de traquer celui qu'il aura décidé de prendre pour disciple, CF : Le regard du traqueur.
Les religions à la base se recoupent toutes il me semble dans le "se connaître soi-même" pour le bien de tous, donc de la société.
Les missionnaires ont peut-être été utiles je ne sais pas, mais il y'a quelque chose dans leur démarche d'aller convertir les autres, cette démarche de pénétration, d'un peu hors propos relativement à ce principe que chacun doit s'occuper de son propre équilibre pour que de manière naturelle, ce dernier déteigne sur son environnement. Pour définir la différence entre ces deux attitudes, il y'a bien d'une part, pénétration et de l'autre, réception, sachant que deux attitudes réceptives peuvent cohabiter, alors que deux attitudes pénétrantes ne le peuvent pas. Je crois que c'est Sartre qui disait que ce que je fais, c'est implicitement ce que tout le monde doit faire. Ainsi lorsque quelqu'un pratique la méditation, il ne dit à personne, assied-toi et médite, l'idée plutôt, me semble être à ce sujet ce que dit Sartre justement : "Je m'assois, et tout le monde peut s'il le souhaite en faire autant car je sais que par là, ce que je fais peut être fait par tout le monde". Don Juan un maître Indien Yaki disait en substance que l'homme de connaissance ne pouvait aller vers l'homme ordinaire, et que c'était bien plutôt à l'être ordinaire d'aller vers l'homme de connaissance. C'est bien le problème que pose l'idée d'engagement en religion, je parle (pardon pour ce terme) de la vraie religion dans le sens où l'entendait Richard lorsqu'il disait qu'il y'a autant de religions que d'hommes, ce qui est une autre manière de parler du connais-toi toi même ; le problème de cet engagement donc c'est qu'il doit rester dans le cadre de quelque chose qui ne s'impose pas ne cherche pas à prendre la place de, à changer quelque chose à quelque situation précise, économique ou sociale ou politique ou privée etc.. Si on peut parler d'engagement religieux, ce serait dans le sens ou le pratiquant serait comme un vase qui se tiendrait au coin d'une pièce et que chacun déciderait de regarder ou pas. Il ne s'agit pas non plus de nier le masculin, le dur, le pénétrant, le lumineux, mais tout ceci, à savoir le yang, doit je pense tout d'abords recevoir la bénédiction du yin, c'est à dire concrètement, la bénédiction contenue comme l'exprime Don Juan, dans la démarche du disciple qui va vers le maître par opposition au "maître" qui va vers le disciple. Si le maître va cependant vers le disciple, et qu'il a effectivement les capacités d'un véritable maître, c'est qu'il sera parvenu à réaliser le tour de force de yang-iser (le terme n'est pas joli) le yin, c'est à dire de projeter le vide susceptible de traquer celui qu'il aura décidé de prendre pour disciple, CF : Le regard du traqueur.
mimi46- Messages : 304
Date d'inscription : 08/11/2013
Age : 34
Localisation : Lot
Re: Religion et engagement
Bonsoir/bonjour,
Ce n'est certes pas un hasard si le Yin précède le Yang dans l'énoncé du taoîsme et du Tai Chi qui le personnifie, bien que je pense pas qu'il faille faire de cette constatation la réalisation d'une quelconque vérité transcendantale susceptible de rendre meilleur celui qui s'y adonnerait. Je suis par contre totalement d'accord avec Don Juan quant à sa proposition adressée à l'homme ordinaire d'aller vers l'homme de connaissance avec cependant une interrogation sur ses véritables motivations très vite décelables, surtout si elles sont égoïstes. Comme l'explicite parfaitement LEIBNITZ, "...ce n'est pas à la cime de la montagne à descendre dans la vallée ..."
Cependant, mon intention première n'est ni de convaincre ni de ne pas convaincre mais seulement de faire part de mon/mes expériences, sachant les dégâts occasionnés tout au long de l'histoire par les missionnaires de tous poils. Qu'ils soient athés, religieux ou sans foi ni loi, les porteurs de bonne parole ont toujours prétendu à l'interdiction d'une critique interne sous peine de bannissement, d'exil ou de mort, en passant par les goulags et l'inquisition.
La connaissance de soi n'a cure de tout cela ni d'une stabilité fictive maintenue par la violence d'un quelconque ordre établi. De ce point de vue je suis en plein accord avec l'idée selon laquelle chaque Homme est le point nodal de sa relation religieuse à condition de préciser que chaque homme est perfectible parce que doué d'un entendement rationnel et comme le dit Emmannuel KANT que tu apprécies tant : "qu'il soit toujours considéré comme une fin et jamais comme un moyen"
Ce n'est certes pas un hasard si le Yin précède le Yang dans l'énoncé du taoîsme et du Tai Chi qui le personnifie, bien que je pense pas qu'il faille faire de cette constatation la réalisation d'une quelconque vérité transcendantale susceptible de rendre meilleur celui qui s'y adonnerait. Je suis par contre totalement d'accord avec Don Juan quant à sa proposition adressée à l'homme ordinaire d'aller vers l'homme de connaissance avec cependant une interrogation sur ses véritables motivations très vite décelables, surtout si elles sont égoïstes. Comme l'explicite parfaitement LEIBNITZ, "...ce n'est pas à la cime de la montagne à descendre dans la vallée ..."
Cependant, mon intention première n'est ni de convaincre ni de ne pas convaincre mais seulement de faire part de mon/mes expériences, sachant les dégâts occasionnés tout au long de l'histoire par les missionnaires de tous poils. Qu'ils soient athés, religieux ou sans foi ni loi, les porteurs de bonne parole ont toujours prétendu à l'interdiction d'une critique interne sous peine de bannissement, d'exil ou de mort, en passant par les goulags et l'inquisition.
La connaissance de soi n'a cure de tout cela ni d'une stabilité fictive maintenue par la violence d'un quelconque ordre établi. De ce point de vue je suis en plein accord avec l'idée selon laquelle chaque Homme est le point nodal de sa relation religieuse à condition de préciser que chaque homme est perfectible parce que doué d'un entendement rationnel et comme le dit Emmannuel KANT que tu apprécies tant : "qu'il soit toujours considéré comme une fin et jamais comme un moyen"
shakhyam- Messages : 303
Date d'inscription : 08/10/2013
Age : 84
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