ENSO : Le cercle zen

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Le cercle enso possède bien entendu une infinité de possibilités de pouvoir être interprété.
Si on l'observe, on peut constater qu'il est souvent représenté non fermé, comme ici.

Certains le dessinent fermé...On voit par là, outre que chaque main en est l'appropriation, que ce cercle fermé ou non, peut parler différemment à celui qui l'écoute.

Le cercle est de l'endroit où on part pour le tracer, retour à ce point.

L'idée de retour est évoquée dans le Tao To King :

Il est dit :

Le retour est le mouvement du Tao.

Comme un voyage duquel on reviendrait, on se retrouve à la maison, on retrouve des choses qui nous sont familières et qui semblent parler par leur évidence presque crue, comme l'évidence du quotidien, de devoir par exemple réagencer les tuiles du toit, repeindre la façade, ouvrir son courrier.

Le cercle non fermé pourrait vouloir signifier qu'un autre voyage commence, qui n'est ni tout à fait le même, ni tout à fait différent.

L'Enso peut être analysé symboliquement bien sûr mais sa pratique inviterait d'avantage à une expérimentation, exactement comme zazen.
Si ce cercle n'a pas la complexité des peintures figuratives, c'est bien dans son côté brut qu'on pourra s'exercer à travailler sur la pure fluidité du geste. Cette fluidité et ce côté brut de la figure du cercle, se retrouve également dans le zazen. A partir de l'assise, qui est le minimum de l'activité, on doit pouvoir expérimenter la fluidité de l'immobilité.
"Fluidité" serait donc un maître mot. Les néophytes qui entendent les Mondo, font l'expérience bien souvent d'un usage de la parole qui leur révèle tout au plus une sorte d'incompréhensibilité pouvant même être assimilée à de l'excentricité. C'est que le maître ne s'intéresse pas à la réponse formelle du disciple. Ce qu'il veut entendre c'est le détachement de cette forme par la forme elle même. La forme qui transparaît de l'usage des mots est donc identique au pinceau qui laisse derrière lui le trait et qui se concentre sur sa prolongation. Ainsi, le Mondo est expérimentation de la parole fluide, dans laquelle on ne plonge pas pour en reconnaître le bien fondé, mais que l'on abandonne comme un déchet sans valeur, le regard toujours tourné vers ce qui n'est pas encore advenu auquel le geste du mot s'apprête à donner une forme.

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La chatte se frotte au mur, grimpe dessus, le contourne...C'est pourquoi il y'a des murs et il y'a des chattes.   

L'enso c'est comme chanter le soir au clair de lune...
Qu'est-ce que chanter le soir au clair de lune ?
Qu'est-ce que l'enso ?  

Chanter le soir au clair de lune, c'est comme quand l'enfant ouvre ses cadeaux à noël.
Qu'est ce que l'enfant qui ouvre ses cadeaux à noël ?
Qu'est-ce que chanter le soir au clair de lune ?

Lorsque nous gravissons un escalier, certes nous nous élevons, mais il n'en reste pas moins que nous avons pris appuie sur la marche précédente...

Pas d'escalier.

La marche précédante est l'escalier et la marche suivante est l'absence d'escalier.