L'HOMME CREATEUR et/ou PASSAGE
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L'HOMME CREATEUR et/ou PASSAGE
Dans un cours de 1931, Martin HEIDEGGER interroge la pensée d'un penseur grec, PROTAGORAS (485 av.JC - 420 av.JC) contemporain du Bouddha afin de comprendre en quoi sa définition de l'Homme-mesure est encore pertinente.
Rappelons d'abord cette définition : "De toutes choses, l'homme est la mesure, des étants qu'ils sont, des non-étants qu'ils ne sont pas."
Inutile, pour l'instant, d'entrer dans de fastidieuses explications sur la dialectique étants/non-étants qui pourra faire l'objet d'un autre post. Par contre, ce qui me semble intéressant est l'affirmation de l'homme en tant que pierre angulaire de la manifestation du réel à l'instar du Bouddha qui préconise à chacun de faire de lui-même son île, son soutien, ne cherchant personne d'autre pour refuge (Mahâparinibbâna-sutta)
Encore faut-il expliquer comment cela est-il possible. Un des traducteurs d'HEIDEGGER, Jean BEAUFRET, précise que l'homme dont il s'agit n'est pas le sujet pensant porteur de la mesure qui déciderait de la vérité des choses. Il est bien plutôt celui par qui l'étant (le réel) arrive à l'éclosion de ce qui s'ouvre à l'entente, la perception et la connaissance de l'homme qui par la-même est celui qui s'ouvre à la présence de l'étant (réel)
L'interdépendance bouddhique est ainsi réaffirmée. HEIDEGGER et la parole de PROTAGORAS, par des voies totalement étrangères l'une à l'autre le rappelle et précise : L'indépendance des choses là-présentes envers nous, les hommes, n'est pas entamée du fait que cette indépendance n'est possible comme telle que si les hommes existent. L'être-en-soi des choses ne devient pas seulement inexplicable mais intégralement dépourvu de sens sans l'existence de l'homme; cela ne veut pas dire que les choses mêmes soient dépendantes de l'homme (Aristote "Métaphysique - de l'essence et de la réalité et de la force)
Rappelons d'abord cette définition : "De toutes choses, l'homme est la mesure, des étants qu'ils sont, des non-étants qu'ils ne sont pas."
Inutile, pour l'instant, d'entrer dans de fastidieuses explications sur la dialectique étants/non-étants qui pourra faire l'objet d'un autre post. Par contre, ce qui me semble intéressant est l'affirmation de l'homme en tant que pierre angulaire de la manifestation du réel à l'instar du Bouddha qui préconise à chacun de faire de lui-même son île, son soutien, ne cherchant personne d'autre pour refuge (Mahâparinibbâna-sutta)
Encore faut-il expliquer comment cela est-il possible. Un des traducteurs d'HEIDEGGER, Jean BEAUFRET, précise que l'homme dont il s'agit n'est pas le sujet pensant porteur de la mesure qui déciderait de la vérité des choses. Il est bien plutôt celui par qui l'étant (le réel) arrive à l'éclosion de ce qui s'ouvre à l'entente, la perception et la connaissance de l'homme qui par la-même est celui qui s'ouvre à la présence de l'étant (réel)
L'interdépendance bouddhique est ainsi réaffirmée. HEIDEGGER et la parole de PROTAGORAS, par des voies totalement étrangères l'une à l'autre le rappelle et précise : L'indépendance des choses là-présentes envers nous, les hommes, n'est pas entamée du fait que cette indépendance n'est possible comme telle que si les hommes existent. L'être-en-soi des choses ne devient pas seulement inexplicable mais intégralement dépourvu de sens sans l'existence de l'homme; cela ne veut pas dire que les choses mêmes soient dépendantes de l'homme (Aristote "Métaphysique - de l'essence et de la réalité et de la force)
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