Gestion de la colère.

Bonsoir,

Beaucoup de pratiquants s'interrogent sur la manière de pratiquer le zen dans des moments ou ils pourraient se mettre en colère.
Ils se disent :
-Il faut être présent.
-Un éveillé ne vit aucunes agressions
-Il faut se mettre à la place de l'autre.
-En comprenant les facteurs formateur psychique on résout la réification que l'on a de la situation.
-Un éveillé ne se met jamais en colère je dois faire comme lui.

Bien que tout cela soit pertinent ou non, il n'empêche que c'est sans intérêt pour la pratique du zen. Le nœud se trouve en effet dans le soi qui rejette une situation dans laquelle l'égo vit un état de colère. Outre le fait qu'une colère peut être bénéfique pour tous les acteurs de la situation, il faut bien se rendre compte que le zen dépasse toutes notions de colère. La solution se trouve dans la libération des illusions sur l'instant au-delà de toute notions.

Enfin la colère est un état de l'expérience humaine qu'il ne faut ni suivre ni rejeter. Alors cessons de conceptualiser les états de colère.   

Gassho.

Si la colere, la peur, la vanite, l'orgueil, etc. bref, tout ce qu'on aurait tendance a qualifier d'office de mauvais est la, ce n'est pas pour rien. Vouloir brimer ces facteurs, ce serait un peu comme vouloir le ciel sans les nuages, un arbre sans bois, de l'eau avec une seule molecule d'hydrogene.

La colère protège et permet de défendre son territoire. Chercher l'éveil dans l'absence et le refus d'elle c'est vouloir l'impossible.

Gassho

Bonjour,
Pourquoi dis-tu ce jour le contraire de ce que tu affirmais le 25 février. Je cite : "c'est sans intérêt pour la pratique du zen." - "il faut bien se rendre compte que le zen dépasse toutes notions de colère"
Peut être peux-tu approfondir ?
Merci

Le zen est indépendant des considérations sur la colère. Rejeter ou s'adonner à la colère est sans impact sur notre accession à l'éveil.

Il me semble avoir toujours soutenu cette thèse.

Gasho.