RELANCE impossible ou possible ? COMMENT ?

Dans le contexte économique actuel et la hausse du chômage corrélatif nos dirigeants politiques et économiques n'ont qu'un seul mot à la bouche : relance !

Cette relance passe nécessairement par la baisse des charges fiscales et plus particulièrement sociales par la suppression de pans entiers du code du travail présentés comme responsable de l'absence de compétitivité des entreprises françaises. Par ce moyen on permettra à nouveau l'investissement, donc une meilleure productivité, donc une embauche significative réduisant, enfin, la courbe du chômage.

Cet ensemble de propositions est un leurre magistral. Depuis des décennies les Entreprises automobiles, de Réfrigérateurs, Machines à laver (linge et vaisselle) et les autres ... ont multiplié et diversifié les modèles à la vente avec les investissements ad hoc et ce, grosso modo, depuis l'époque où Raymond BARRE était Premier Ministre.

Ainsi donc, depuis cette période, les Entreprises ont investi, innové, ré-organisé leurs circuits de production avec, disait-on à l'époque "des dégraissages" subséquents. Avec la débacle boursière mondiale évitée par nos impots le phénomène s'accéléra et malgré les efforts consentis par les uns et les autres la crise perdure par une mévente générale à tel point que nos économistes patentés redoutent désormais la déflation.

Et voilà la solution que nous propose nos économico-politiques. Continuer comme avant avec le risque de se retrouver gros jean comme devant. Supposons même que le Code du Travail, les charges sociales soient revues à la baisse permettant, à les entendre, d'investir, de relancer la machine, de créer à nouveau des emplois à durée indéterminée .... RIEN NE CHANGERA ! La capacité d'achat (la demande en fait) ne bougera pas d'un iota !

devinette : et pourquoi ?

"L'EMPLOI C'EST D'ABORD LE CARNET DE COMMANDE" - "CE SONT LES ENTREPRISES QUI CREENT L'EMPLOI"

Voila, au moment où s'ouvrent les négociations sur le Pacte de compétitivité proposé par le Président HOLLANDE, les imbécilités que l'on entend à longueur de journée sur les ondes radio et télévisuelles.

En Janvier le Président GATTAZ (Médef) proposait la création d'un million d'emplois. Quelques semaines plus tard, à Washington, il ironisait sur les éventuelles contraintes imposées aux Entreprises et après s'être fait "remonté les bretelles" propose aujourd'hui 300 000 emplois sous 5 ans.

Aussitôt une question se pose : ET LE CARNET DE COMMANDE, QUI LE REMPLI ? - QUI PERMET AUX ENTREPRISES DE CREER L'EMPLOI ?

La réponse est simple : la demande, l'augmentation du pouvoir d'achat des consommateurs, l'abandon des politiques d'austérité, le partage équitable des plus-values réalisées par le travail humain et le travail des machines-robots et  leur non-confiscation par un petit groupe de plus en plus restreint de personnes déjà totalement gavées.

Alors LES CARNETS DE COMMANDE SE GONFLERONT et les ENTREPRISES EMBAUCHERONT ET INVESTIRONT !

L'investissement ne servira plus de prétexte à un refus d'augmentation des capacités financières de la demande. Une enquête d'il y a quelques semaines a estimé à 1 485 euro par personne le niveau de revenu nécessaire à une vie décente. Alors Messieurs les négociateurs !

INVESTISSEZ OUI ! dans la DEMANDE. Inversez vos raisonnements. Vous y gagnerez en intelligence et en humanité.

Une chose est certaine : Vous ne nous referez pas l'arnaque des Restaurateurs ! Compris ?

Bonjour,

Tout à fait d'accord sur ces fortunes qui nous sont, pour être poli, volées et ces histoires de promesses qui sont incohérentes puisque en effet si pas de pouvoir d'achat => pas de commande => pas de travail ... Que du BlaBla économico-politique!

Il m’apparaît toutefois important, pardon indispensable, de souligner que le sujet du "Pacte ..." de je ne sais quoi est traité avec une infime partie de la vie française.

En effet, il apparaît que 99% des entreprises françaises sont des PME, 52% des salariés en font partie, et, malheureusement pour celles-ci, elles auraient représenté 9/10 des faillites en 2013, accompagnées bien entendu des dommages collatéraux: clients, fournisseurs non payés (et on repart pour un tour), vie familiale...

Ces "grands patrons" étroitement liés à nom amis politiques sont donc en effet de sacrés brigands à col blanc, mais n'oublions pas ces Hommes qui se battent au quotidien pour assumer leurs engagements vis à vis de leurs salariés, clients, fournisseurs .. Car pour eux par contre, Mr L'Etat ne sera là, avec ses collègues banquiers et cie que pour les enfoncer et certainement pas pour mettre la main à la poche     

Bien à vous

Bonjour,

Bien que constitué de petites Entreprises avec X salariés ou même sans salariés. J'ai oui dire que l'artisanat était la plus grande Entreprise de France !!! ...

C'est bien pourquoi je m'étonne du peu de représentativité "syndicalo-politiques" que semble regretter notre ami alors qu'existe le CGPME qui prétend être leur porte-parole ! mais sans doute ce regret est-il lié à sa connaissance de la sociologie de leur dirigeants.

Quoiqu'il en soit et quelque soit les efforts déployés pour sauvegarder les emplois générés par la consommation actuelle, la problématique est autre. Les Pouvoirs Publics proposent au Secteur Entrepreneurial une baisse de charge de 30 Milliards, à preuve aux partenaires sociaux de définir les ou la contrepartie à consentir en termes d'emplois à créer.

Compte tenu des expériences passées (restaurateurs notamment) il ne peut être envisagé qu'une des parties reçoive un allègement (payé en fait par le contribuable également consommateur/salarié) sans contrepartie chiffrée comme l'est la proposition gouvernementale. Une négociation, au-delà de ses difficultés propres, implique non seulement un accord des volontés mais également un effort partagé afin que le caractère équitable apparaisse sans avoir besoin de le chercher outre mesure.

Encore faut-il sans doute définir le champ d'application de cet accord des volontés. Il ne s'agit pas d'alléger les charges des Entreprises pour favoriser seulement l'investissement; il s'agit d'alléger les charges pour créer des emplois, augmenter les pensions et salaires en termes de salaire direct, favoriser et augmenter la demande pour investir afin d'y répondre.

En réalité CROIRE en l'avenir ! accepter la baisse des charges soit ! mais pas sur les bases d'exercice absolu de la prise de décision dans l'Entreprise, pas sur les bases économiques qui ont mené l'économie à la faillite actuelle symbolisée par les banques mondiales qu'il a fallut soutenir et renflouer il y a 4/5 ans sans que rien ne soit modifié ... et que tout continue comme auparavant, au nom de la Propriété Privée, cancer du 21ème siècle.

Ce qui est tout à fait symptomatique réside dans le fait qu'au moment où Sophie62 écrivait son article le Député UMP Frédéric LEFEBVRE dans un dialogue avec Bénoit HAMON sur BFMTV le dimanche 2 Mars soutenait l'idée du Pacte gouvernemental en préconisant un assouplissement salarial.

Quelques extraits : - Quid des salariés ! Quid d'une politique de la demande ... On ne peut pas faire seulement une politique de l'offre ... Sachant le poids de la consommation. Il faut redonner du salaire direct ...

Intéressant non ? Attendons les prochaines négociations ... sans relacher notre vigilance.

Gasho

Ainsi le preuve est faite que l'appréciation portée par les dirigeants allemands il y à quelques décennies sur les patrons français demeure d'actualité. A l'époque ils étaient estimé "les plus bêtes d'Europe". Avant hier le Secrétaire de la CFDT qui pourtant est signataire du relevé de conclusions estimait "ringard" ledit patronat tandis que Véronique DESCACQ qui conduisait la délégation se dit satisfaite, hier en fin de journée, des engagements obtenus notamment sur ses demandes d'engagements chiffrés en matière d'emplois, de classification et d'investissements.

Il s'agit là encore d'engagements fictifs pour l'instant, à prendre éventuellement au sein des branches professionnelles avant l'été, sans aucune certitude cependant puisque ces réunions pourront se contenter d'établir un relevé de conclusion, formulation politiquement correcte d'un constat d'échec.

On est évidemment loin du compte et l'appréciation des dirigeants allemands peut à l'évidence s'appliquer aux syndicalistes français (quelques-uns du moins), prompt aux déclarations incendiaires mais empressés à "se coucher" à la première occasion.

La Vox Populi proclame : heureusement qu'il y a des patrons ! ce sont eux qui me donnent du travail et me font manger.

FAUX ! s'il y a des employeurs, c'est parce qu'il y a du travail. S'il y a du travail, c'est parce qu'il y a des acheteurs. S'il y a des acheteurs, c'est parce qu'ils ont de l'argent à dépenser.

Conclusions : il serait pertinent d'inverser l'ordre des causalités. S'il y a de l'argent à dépenser, il y aura des acheteurs. S'ils achètent, ils donneront du travail à effectuer et maintiendront l'Entreprise à flots, avec éventuellement un Chef d'Entreprise, mais nécessairement des producteurs/consommateurs.

Ce que semblent ne pas avoir compris les négociateurs du fameux pacte ...

Tant pis pour nous.

La relance possible est semblable a un postulat, si on veut entrer dans un discours "constructif" comme on dit.

De même que l'éradication du désir et de la soif est le postulat qui permet l'existence du bouddhisme en tant que pratique salvatrice, la relance est, ou devrait être, le "moyen habile" de réduire le chômage avec ses conséquences de misère, de mal-être et de négation de soi, tout en relançant l'économie.

Encore faut-il constater l'inadéquation du "moyen habile" que voudrait être le pacte en permettant à l'une des parties de se refaire une santé financière encaissant sans vergogne les baisses de charge financés par les impôts de l'ensemble de la population, sans mécanismes de contrôle ni processus d'embauche.

Copie à revoir ! tant pis pour la CFTC ...

Pas tant a revoir que ca non, justement.
Car Monsieur moyens habiles n'est pas habilité chez moi.

Mais merci quand meme.

Habilité ou pas ! il est bien là ! la sagesse ne consiste pas à nier ces "moyens habiles" mais à les transformer pour la libération !

Il n'y a pas de liberation.

Pour les collaborateurs au SMIC, les esclaves modernes à qui on ne doit jamais rien, surtout pas d'augmentations de salaires, surtout pas d'engagements politiques ni sociaux ...

Je peux te garantir qu'il y a libération !!!

Mais sans doute est-ce une question d'aveuglement ?

Liberation et non liberation sont semblables dans l'absolu.
Ce qui n'empeche en rien de vouloir un meilleur salaire dans certaines conditions.
Ni de chercher a se liberer. Ce sont des choses naturelles et dans les choses naturelles il y'a des obstacles que nous cherchons a surmonter, des obstacles naturels, qui peuvent etre source d'emerveillement en depit des difficultes. Cet emerveillement est un regard sur le naturel des choses. Chacun peut le cultiver a l'interieur de ses propre difficultes.

L'absolu ? connais pas.

La question n'est pas d'avoir un meilleur salaire qui se répercuterait sur les prix. Elle est dans une distribution équitable des plus-values réalisées par le travail humain et les robots permettant, non seulement, une vie matérielle meilleure mais également l'investissement et le progrès partagé par tous et pour tous.

Il n'y a rien de naturel dans tout çà. Il ne s'agit que de constructions humaines.

shakhyam a écrit:L'absolu ? connais pas.

Mais si...tu sais, c'est quand on regarde a droite et a gauche.

La question n'est pas d'avoir un meilleur salaire qui se répercuterait sur les prix. Elle est dans une distribution équitable des plus-values réalisées par le travail humain et les robots permettant, non seulement, une vie matérielle meilleure mais également l'investissement et le progrès partagé par tous et pour tous.

C'est naturel de le souhaiter et de s'investir dans ce sens, c'est a dire au niveau de ses convictions. c'est ce que je veux dire.

Il n'y a rien de naturel dans tout çà. Il ne s'agit que de constructions humaines.

Tiens, c'est amusant, si ca se trouve, a mon petit niveau, en participant a ce sujet, je participe peut-etre a la relance... 

Malheureusement/heureusement ... çà ne se trouve pas !

Oui ou plutôt :
Malheureusement cela se trouve.
Malheureusement cela ne se trouve pas.
Heureusement cela se trouve.
Heureusement cela ne se trouve pas.
Malheureusement cela se trouve et ne se trouve pas.
Heureusement cela se trouve et ne se trouve pas.
Malheureusement/heureusement cela se trouve.
Malheureusement/heureusement cela ne se trouve pas.
Malheureusement/heureusement cela se trouve et ne se trouve pas.

Je ne pense pas en avoir oublié.

Mais la relance est-elle possible, impossible, comment ?

Je pense pour ma part qu'un "malheureusement non" eut été plus cohérent, plus dans l'esprit du sujet où l'on se donne le droit d'avoir une opinion, peut-être pour la raison que rien d'absolu ne serait sensé nous en empêcher.

C'est là peut-être voir la limite du oui/non qui seraient sensés être égaux.

Faut-il choisir son camps ? Etre un homme engagé ou bien un homme sans affaire ?

Faut-il choisir son camps ? Etre un homme engagé ou bien un homme sans affaire ?

C'est un faux problème, de même que les hommes en créent depuis la nuit des temps pour cause de la soif. Le zazen remonte à la source, redonne le goût des choses simples, qu'y a t'il en effet de plus simple qu'être assis et de s'en contenter...Il est vrai que nous avons beaucoup de couches de gras en surplus et que rien que cela, pour des êtres compliqués comme nous le sommes si pleins d'informations et de désirs, si impliqués dans la ronde des êtres, cette attitude nous est quasiment interdite. Mais n'est-ce pas le voeux du bodhisattva que de dire en quelque sorte que bien que se soit impossible, il nous faille le réaliser ?
Non sur un forum zen, désolé ce sujet n'est pas centré sur l'essentiel du message de Bouddha et c'est bien dommage. C'est juste bouger un pion de plus sur l'échiquier alors que le maître a déjà envoyé valdinguer le jeu tout entier. Il ne dit pas "il faut faire comme moi, ne faites pas comme eux", il ne dit rien, il est juste une lumière que chacun peut décider de suivre à tout moment.
Son sourire serein, moi qui ne suis pas maître, je le dis, vaut toutes les Ferraris du monde, tous les yacht, sa soupe presque transparente semble avoir toutes les propriétés pour lui garantir une grande santé et lui assurer le plaisir gustatif. Maître maître ! j'arrive ! Oh mon Dieu comme tu es loin. Moi qui ne suis pas un Bouddha j'espère encore : "si chacun faisait comme toi." Mais oh comme je me trompe de vouloir à mon tour parcourir six cases en diagonale. Deshimaru évoquait la simplicité du pigeon lorsqu'il parlait de l'attitude juste, mais lui-même a du parcourir le monde, alors déjà l'attitude de cet oiseau a perdu de sa simplicité car le voilà en train d'essayer de la transmettre. Misère de misère.